Photos du Congrès prises le 3 novembre

« La femme qui s’échine au travail veut avoir le droit de vivre, pas simplement d’exister — elle veut avoir le droit de vivre ce que la femme riche a le droit de vivre, et profiter du soleil, de la musique et de l’art. Vous n’avez rien que la plus humble des travailleuses n’ait le droit d’avoir elle aussi. L’ouvrière doit avoir du pain mais également des roses. »

— Rose Schneiderman, 1912

Ces mots sont associés à la grève du textile de Lawrence, qui a rassemblé de nombreuses communautés de migrant(e)s et était en grande partie conduite par des femmes. Ils symbolisent les demandes des travailleurs et travailleuses aux quatre coins du globe, revendiquant l’inclusion dans le domaine politique et le droit de vivre dans la dignité, en plus des revendications plus traditionnelles en faveur d’une amélioration des salaires et des conditions de travail. Dans son sens le plus large, la demande inclut l’inclusion dans le domaine politique, l’éducation, la liberté d’expression et l’accès à une vie culturelle riche.

Toutefois, dans un monde où le fondamentalisme du marché et le mercantilisme s’immiscent toujours davantage dans tous les domaines de la vie, la nature de ces activités tout autant que l’accès à celles-ci sont limités. On paie pour entrer au musée, les bibliothèques et les piscines ferment leurs portes, l’art est commercialisé, les parcs nationaux sont en situation de sous-financement, la presse répond à un but lucratif, le sport est devenu un gros marché et l’éducation est privatisée.

Garantir le principe d’accès égal pour toutes et tous, tout en veillant à ce que l’art et la culture ne se contentent pas de reproduire le paradigme économique et social dominant, nécessite un appui et un financement publics. Mais alors que sévit l’austérité, ils sont souvent les premières victimes. Qui plus est, l’éducation, la culture, les médias et l’art sont de puissants vecteurs de changement social, trop souvent sous-exploités par la gauche face à ces attaques.

Fonctionnaires, artistes, éducateurs/trices, journalistes et travailleurs/euses du secteur culturel incarnent ces valeurs ; ils représentent des piliers essentiels à leur réalisation et apparaissent souvent en première ligne pour les défendre. Leur contribution dépasse le cadre de la transaction marchande, souvent aussi au prix d’énormes sacrifices.

Animée par Marc Bélanger

Journaliste et producteur d’actualités à RadioLabour. Chaque intervenant(e) donnera son point de vue sur la manière dont nous pouvons créer et préserver une éducation, une culture et des médias inclusifs et accessibles à tou(te)s.

Intervenant(e)s :

Dr Emily Porter

Syndicaliste d’Iraqi Heritage, Royaume-Uni
La présentation d’Emily s’axera principalement sur la destruction de masse de sites du patrimoine, de musées et d’antiquités, ainsi que sur l’enlèvement et l’exécution de travailleurs/euses du secteur culturel perpétrés par l’Etat islamique et d’autres groupes extrémistes. Elle exposera un plan d’action visant à protéger ces sites et artefacts ainsi que les travailleurs/euses, les excavateurs, les vigiles et les visiteurs/euses.

Dr Lorretta Johnson

Secrétaire-Trésorière, Fédération américaine des enseignant(e)s (American Federation of Teachers – AFT), Etats-Unis
Dr Lorretta Johnson parlera de la mobilisation du personnel de soutien à l’éducation pour encourager une éducation inclusive et le renforcement des syndicats.

In young Jeong

Secrétaire général, Division solidarité des travailleurs/euses de l’éducation de la Fédération coréenne des syndicats des travailleurs/euses du secteur public et des transports publics (Korean Public Service and Transport Workers’ Union Education Workers – KPTU-EdSol), Corée du Sud
In young Jeong discutera de la lutte pour l’égalité et la justice menée par le personnel de soutien à l’éducation en Corée.

Gülfem Karataş

Journaliste, Syndicat des journalistes de Turquie (Journalist’s union of Turkey – TGS), Turquie
Gülfem Karataş parlera de la lutte pour la démocratie et la liberté d’expression en Turquie, après les récentes arrestations et attaques de masses, les fermetures forcées de nouveaux médias et le chômage croissant des journalistes.

Le dernier jour du Congrès, vendredi 3 novembre, les hommes participant au Congrès prendront l’engagement de mettre fin à la violence à l’égard des femmes.

Nous souhaitons que cette session soit symbolique, c’est pourquoi nous invitons toutes les personnes présentes à porter un vêtement de couleur orange le 3 novembre.

Nous vous encourageons également à apporter des affiches, des drapeaux, des chapeaux et des t-shirts qui montrent l’engagement des syndicats à tenir leur promesse de mettre fin à toute sorte de violence à l’égard des femmes.